« Nous, bons Européens » Le portrait de Pascal esquissé par Nietzsche dans Par-delà bien et mal
DOI:
https://doi.org/10.59488/tragica.v13i2.37920Abstract
Résumé: Cet article montre les limites de la thèse – fréquemment avancée par les
commentateurs – selon laquelle Nietzsche aimait le très pieux Pascal comme on aime
son grand ennemi. Cette lecture paraît en effet contredite par la première version de la
préface de Par-delà bien et mal, où Nietzsche et Pascal apparaissent luttant contre un
ennemi commun : « Platon » ou « l’oppression millénaire de l’Église chrétienne ». Nous
tenterons ainsi de reconstituer le portrait de Pascal qui s’esquisse au fil des pages de
Par-delà bien et mal, pour montrer que, loin de le considérer comme un ennemi,
Nietzsche voyait en lui l’un de ces « bons Européens » qui lui ont frayé le chemin. Il
apparaîtra en effet que la piété de Pascal était de nature à l’engager dans la voie
périlleuse d’un christianisme qui se surmonte lui-même.
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